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Replacez ce soleil au-dessus de l’Acropole

Compte rendu de la Matinée hellénique


Hélios était avec l’Athénée Royal Marguerite Bervoets. Nous quittâmes un Bruxelles noyé sous la grisaille et la pluie. Nous arrivâmes à Mons sous un soleil radieux. L’athénée resplendissait en ce mercredi 2 mars 2016, le dieu-lumière sanctifiait cette nouvelle édition de la Matinée Hellénique. L’évènement était organisé par notre divine dyade, Madame Françoise Delabaye et Monsieur David Furdos, soutenus par leurs collègues, Mesdames Carion et Glineur, ainsi que par la direction de l’athénée et l’ensemble du corps professoral. Étaient annoncés les Athénées Royaux de Binche, Chênée et Uccle II. Nous retrouvâmes aussi d’anciens professeurs, désormais à la retraite, fidèles cependant à ce rendez-vous des hellénistes et des philhellènes. Nous fûmes tous accueillis dans le réfectoire et servis en boissons et en viennoiseries. Madame Delabaye apparut pour lancer la matinée. Elle céda la parole à votre petit rapporteur, qui pris de court, se contenta de citer son modèle dans la vie, ni Socrate, ni Alcibiade, mais Diana Vreeland : « Étonnez-moi ! » Ce fut prophétique : les élèves et leurs professeurs nous étonnèrent trois heures durant.


Nous fûmes alors répartis en groupe, votre petit rapporteur partit à la remorque des rouges. La matinée serait une balade contée. Nous pérégrinerions de locaux en locaux et serions régalés de morceaux d’anthologie, au gré de l’imagination des uns et des autres. « La Grèce toujours recommencée » serait le thème unificateur et le mythe d’Éros et Psyché, le point de départ. Nous débutâmes par le récit de cet amour mythologique de la bouche de deux élèves de quatrième année. Nous revécûmes les passions contrariées du dieu de l’amour et de son épouse, princesse subissant le courroux de sa très-belle-maman. Nous fûmes ensuite présentés à la photographie de tanagras représentant les deux héros de l’histoire enlacés. Leur histoire a traversé les âges et les arts. Notre passage à l’atelier suivant le confirme : deux élèves nous confrontent à une mosaïque africaine d’époque romaine. La nymphe se pique aux flèches d’Éros, tandis que le dieu dort d’un sommeil profond. Afrique oblige, nous sommes régalés d’un morceau d’Apulée, celui qui a gravé la légende dans l'imaginaire collectif de l'humanité. Notre culture s’accroît. D’autres ors nous attendent : Versailles !


Sans transition, nous voilà replongés dans les fastes de la cour de Louis XIV. Le roi-soleil, nec pluribus impar, veut éblouir. Racine et Lully lui composent un ballet et reprennent Éros et Psyché. Des alexandrins, de la musique baroque, les feux naissants de Versailles, la marquise de Montespan, la duchesse de Fontanges, le mythe s’actualise, répercute son écho, les amours malheureuses sont éternelles. Nous nous sentons devenir précieux pas si ridicules. Profonde réflexion : depuis la Renaissance, chaque siècle a redécouvert l’Antiquité avec une surprise apparente. Et le XXIe, alors ? C’est l’objet de l’atelier suivant, qui nous a passionnés : nous adorons les sujets brassant mythologie et sociologie. Deux élèves décryptent pour nous le mythe. Approche féministe et résurgence d’archétypes : les personnages féminins incarnent des travers que les Grecs estiment propres à leur sexe. Une image stéréotypée de la femme se creuse: bavarde, curieuse, indiscrète, jalouse, cupide, vaniteuse, dépensière, inconséquente, rancunière, des vertes et des pas mûres. Et si les mythes ont la vie dure, les clichés aussi. À notre époque et dans notre société occidentale, les femmes sont renvoyées à ces préconçus stupides. Les élèves avouent des confrontations à ces miroirs dépréciateurs. Le sang bouillonne dans nos veines, nous nous indignons. Comment lutter ? En soutenant les droits de la femme, en leur offrant libre accès aux études, en les encourageant tracer leur propre voie, une voie définie par elles seules.


C’est dit ! Et c’est l’heure de l’atelier suivant, une autre leçon magistrale d’art : la plus célèbre des représentations d’Éros et Psyché, le marbre blanc de Canova, sculpté en 1793 et conservé au Louvre. Psyché y est ramenée à la vie par le baiser de son époux. Les deux amants s’enlacent dans un tourbillon de bras et d’ailes, le néo-classicisme atteint un sommet, nous sommes sans voix. Nous marchons dans un rêve jusqu’à l’atelier suivant. C’est le clou habituel de la matinée: la pièce de théâtre des élèves de sixième année. Cette année, ils ont adapté La mort du roi Tsongor de Laurent Gaudé, prix Goncourt des lycéens en 2002. La trame est inspirée de la Guerre de Troie. Le vénérable roi Tsongor a offert la main de sa fille, Samilia, au prince Kouame. Mais le jour des noces arrivé, un autre prétendant, Sango Karim se déclare. Le monarque se donne la mort, sacrifice qui n’empêche pas la guerre. La tragédie se noue devant nos yeux. Les appels de Samilia demeurent lettre morte, la folie s’empare des rivaux, la violence déchaîne ses forces, le sang coule à flot, c’est Troie à nouveau dans la cité de Tsongor, dévastée et dépeuplée. Des acteurs meurent à nos pieds. Un jus de fruit et un morceau de tarte sont nécessaires pour reprendre nos esprits. Les invités en profitent : les photos souvenirs se succèdent au beau milieu des décombres du décor.


Après cette pause, nous reprenons nos pérégrinations, d’un art à un autre. Les élèves de quatrième année ont gagné leurs galons d’acteurs, eux-aussi, mais dans un documentaire-fiction, tourné à l’archéosite d’Aubechies-Blicquy. Le sacrifice animal et ses rituels, du choix de la bête à son incinération partielle, voilà le sujet posé. Nous suivons les étapes nécessaires, reconstituées minutieusement, en costumes et accessoires. Les robes, les péplums, les coiffures, les maquillages participent à une illusion parfaite. Une pédagogie très innovante, qui en apprend plus long qu’un ouvrage de référence. Nous voilà capables de sacrifier un agneau à Apollon ou Artémis. Nous revenons sur nos pas. Les élèves de troisième année nous attendent pour un mémorandum sur les animaux domestiques des Grecs et des Romains. Les antiques avaient un faible pour les bêtes imitant l’humain. Chiens dressés, oiseaux parlants, singes habiles leur étaient merveilles. Curiosité : les grillons en cage, préférés des enfants et présentés comme immortels, en fait remplacés par les adultes. Cave canem ! Lecture nous est donnée d’extraits de Pétrone, les chiens de Trimalchion se battent une nouvelle fois. Les élèves concluent sur des reconstitutions des fameuses mosaïques canines de Pompéi. La dernière étape de notre balade contée est arrivée. Un jeu de devinettes dont votre petit rapporteur sera le héros. Les yeux bandés, il glisse sa main dans des boîtes noires. Une énigme est posée, l’objet mystère est la réponse. C’est mou, c’est huileux, c’est gluant : feta, olive, miel. Des statuettes se succèdent, l’une a une protubérance bien placée : c’est un satyre !


Le bandeau tombe, la lumière revient, hélas, la matinée se termine. Nous félicitons vivement professeurs et élèves. Une dernière étreinte, un dernier regret, une ultime photo et la promesse de se revoir bientôt. Le train nous ramène à Bruxelles, Hélios nous quitte, la pluie nous rattrape aux abords de la capitale. Replacez le soleil au-dessus de notre acropole !

Naïm HERAGHI

  

ASSOCIATION DE LA FWB POUR LES LANGUES ANCIENNES

2016

Activités

-

Matinée hellénique

  

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