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ASSOCIATION DE LA FWB POUR LES LANGUES ANCIENNES

STYLETS, SCALPELS ET COUPS DE GONG

COMPTE RENDU DES QUAESTIONES NATURALES

La veille, ils étaient allés se coucher, le cœur étreint par l'angoisse, cette angoisse qui vous saisit les veilles de grande première. Et si ? Et si tous ces mois de préparations, ces réunions de travail, ces creusements de méninges, ces piles de documents préliminaires venaient se fracasser contre ce dieu mythique et imprévisible qu'est le Chaos ? Oui, nos valeureux coordinateurs de ce nouveau projet que sont les Quaestiones Naturales ont contemplé un instant la perspective du néant. Soyez rassurés : ils ont triomphé du Chaos et offert une brillante réussite à l'enseignement des langues anciennes. Car de l'avis de tous, des professeurs aux élèves, en passant par les coordinateurs de notre association et les représentants du Musée de la Médecine de l'ULB, l'événement fut un succès.

Les cent vingt élèves participants convergèrent vers l'auditorium du musée, dès neuf heures. Ils représentaient quatre athénées : l'Athénée Royal Jean Absil d'Etterbeek, emmené par Mesdames Carine Bamps et Leila Goldman ; l'Athénée Royal de Koekelberg, emmené par Madame Anne Colpaert ; l'Athénée Royal de Spa, emmené par Madame Tania Faniel et l'Athénée Royal d'Uccle II, emmené par Madame Anne Bargibant. Tous furent accueillis par les représentants du musée, Madame Hélène Bruyère, attachée scientifique, Monsieur Paul Creusen, guide, et Monsieur Frédéric Janssens, coordinateur technique, ainsi que par le délégué de l'ACFLA, votre petit rapporteur, qui fut chargé d'ouvrir la séance et de préciser les consignes ad hoc.

Neuf heures et demi déjà : le gong retentit pour lancer le début des activités. Six ateliers étaient prévus, sur le thème de la médecine antique et ses prolongements contemporains. Sous la forme de leur choix, les élèves participants devaient offrir à leurs camarades des autres écoles, une leçon de vie, d'Antiquité, de science et de civilisation combinés. Les trois consignes majeures étaient : primo, d'instruire son auditoire ; secundo, de captiver son attention durant vingt minutes ; tertio, de se mettre dans la position d'enseignant. Quelle curiosité et quelle surprise de constater combien les élèves se révèlent à eux-mêmes et à leurs professeurs, lorsque les rôles sont inversés... Certains ont déjà le sens du métier dans le sang, d'autres découvrent avec stupeur les périls de l'enseignement, tous ont une révélation : se présenter devant une classe pour lui donner cours, requiert des longues heures de réflexion, de préparation et de répétition. Qui l'eût cru, tant nos estimés collègues donnent l'impression à leurs élèves d'être des encyclopédies omniscientes, capables de discourir des heures durant et sans effort, sur n'importe quel sujet en rapport avec les langues anciennes...

Jeux, exposés, jeux de rôles, quizz, jeux de piste,... Toutes les manières pédagogiques furent employées par nos participants. Le premier groupe de l'Athénée Royal Jean Absil avait opté pour un questionnaire à la manière de Questions pour un Champion. Chaque équipe, dotée d'un buzzer, se devait de répondre à des questions diablement compliquées. Le second groupe de l'athénée se livrait à une enquête tortueuse, inspirée par le célèbre Cluedo, durant laquelle les concurrents se sont creusé les méninges pour résoudre de coriaces énigmes. L'Athénée Royal de Koekelberg proposait un jeu de devinette autour du corps humain. Les participants se devaient d'identifier en latin les différentes parties du corps humain. L'Athénée Royal de Spa avait conçu une présentation multimédia, nous entraînant à la découverte du sanctuaire d'Asclépios à Epidaure. L'attention des spectateurs était maintenue par la perspective d'un questionnaire en guise de conclusion. L'Athénée Royal d'Uccle II offrait quant à lui, une véritable leçon sur les divinités guérisseuses, à l'aide d'une projection Power Point richement illustrée. Enfin, un sixième et dernier atelier était proposé par le Musée lui-même. Les élèves y étaient confrontés à des agrandissements d'objets exposés dans les vitrines. À eux de les retrouver et d'en expliquer l'usage.

Onze heure trente : le gong retentit trois fois, marquant la fin des ateliers. Les élèves quittèrent les deux salles du musée, la salle d'exposition temporaire et la grande salle où, de l'Antiquité à l'Époque contemporaine, est retracée l'histoire de la médecine, par le biais d'objets et de planches authentiques. Vous noterez au passage que le Musée possède une remarquable collection de cires anatomiques, destinées à l'enseignement médical au XVIIIe siècle, mais aussi à édifier le grand public sur les méfaits de certaines maladies. Ainsi des cires des maladies vénériennes, à vous dégoûter à jamais de pratiquer le péché et à embrasser sur le champ la chasteté. Rassurez-vous : les salles les contenant sont demeurées inaccessibles aux élèves. Elles vous demeurent ouvertes, comme l'ensemble du Musée, du lundi au vendredi de 13h à 16h, ainsi que le premier weekend de chaque mois. Vous en trouverez un aperçu, ainsi que tous les détails nécessaires sur leur site Internet (www.museemedecine.be).

Onze heure trente, donc. Les élèves se rassemblèrent à nouveau dans l'auditoire pour assister à une passionnante conférence de Monsieur Paul Creusen. Notre guide du jour nous retraça au fil d’objets exposés dans le Musée, la longue histoire de la médecine et de l’anatomie, de l’Égypte antique aux Temps Modernes, des momies à Ambroise Paré. Les élèves furent captivés par ce récit foisonnant de détails, d’anecdotes et de surprises. Il y eut en eux la révélation d’un fameux paradoxe de l’Humanité : il fallut des siècles et des siècles à l’Homme pour saisir la réalité de son corps, sa composition, son fonctionnement. L’infiniment proche et intime demeura un mystère aussi insondable que les noires profondeurs de l’Univers. Cette incompréhension fut cause d’une médecine absurde et incomplète qui au final, tua plus qu’elle ne guérit. La Science ne prit ses droits qu’au XIXe siècle, ainsi que le rappellent les remarquables vitrines du Musée.

Midi quart. L’heure était hélas venue de refermer cette première édition des Quaestiones Naturales. Les salles et allées du Musée furent soudain désertées, irréelle impression d’un lieu animé redevenant silencieux et feutré. Chacun s’en retourna à ses realia et les élèves de l’Athénée de Spa reprirent leur train, après avoir été remerciés de s’être ainsi déplacés. L’analyse et l’évaluation de l’événement s’annonçaient. Les membres coordinateurs de notre association furent très satisfaits, tout d’abord d’avoir pu mener à bien leur projet. Les Quaestiones Naturales ont permis à l’ACFLA de renouveler son offre, de la dynamiser et surtout, d’investir un nouveau champ, celui des sciences, disciplines complémentaires des langues anciennes. La démonstration était indubitable : le latin et le grec ancien viennent en renforcement des cours de sciences pures et aident grandement les élèves qui choisissent ces études dans l’enseignement supérieur. Quant aux professeurs participants et accompagnants, ils furent enchantés à la fois des réalisations et de l’implication de leurs élèves, mais aussi de leur enthousiasme tout au long des activités et ateliers. À titre personnel, ils s’en retournèrent enrichis, puisque pour tous, le Musée et ses collections furent une découverte. Les responsables du Musée, quant à eux, eurent motifs à réjouissance. Leur audience et leur public furent à la fois élargis et rajeunis. Le Musée était devenu un lieu de vie, d’animation, de plaisir et de découverte, but ontologique de toute institution culturelle.

Et les élèves me direz-vous ? Ils s’en sont retournés chagrinés. Oui, chagrinés ! Chagrinés que cela fut aussi bref, aussi sobre, aussi succinct. Les bienheureux ! Ils auraient voulu que les Quaestiones Naturales s’étendent sur une journée entière, que les animations et la conférence durent plus longuement, que toutes les salles du Musée soient ouvertes, qu’il y ait encore plus d’écoles participantes, plus de groupes, plus de découvertes et plus de rencontres. Plus, plus, plus, toujours plus : il apparaît donc que nos élèves ont vécu un excellent moment et auraient souhaité qu’il ait l’ampleur d’une compétition internationale. Sur ce point aussi, les Quaestiones Naturales avaient atteint leur objectif : sortir les élèves des murs de leur établissement à la découverte d’un endroit nouveau et encore inconnu, susciter en eux le désir d’y revenir de leur côté, leur faire rencontrer leurs camarades et homologues d’autres cieux et enfin leur faire réaliser une ultime vérité : les élèves qui suivent les cours de langues anciennes forment de par le monde une vaste communauté d’intelligence, de savoir, de passion et de raison.

Naïm HERAGHI

  

Quaestiones Naturales 2015

Activités

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Quaestiones Naturales

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