[creation site internet] [creation site web] [logiciel creation site] []
[01-9-Foire aux préparations]
[01-9-Foire aux préparations 2016]
[01-9-Foire aux préparations 2015]
[01-9- Foire aux préparations 2016]
[00-Accueil]
[00-Accueil]
[]
[01-7- Bulletin]
[01-2- Assemblée générale]
[01-3- Concours d'Arpinum]
[01-11 Ortezzano]
[01-9-Foire aux préparations]
[01-4- Iuvenalia 2018]
[01-5- Ludus Latinus]
[01-6- Matinée hellénique]
[01-8-Quaestiones]
[01-10-0000- Artes]
[02-1- Le mot de la Présidente]
[02-2- Objet et objectifs]
[02-3- Historique]
[02-4- Statuts]
[02-5-Conseil d'administration]
[02-6-Devenir membre]
[03-3-1- Pacte d'excellence]
[03-1-1- Annonces - Actuellement]
[03-2- Activités de nos partenaires]
[04-0-0- Leçons]
[04-1-1- Ressources pédagogiques-Table ronde 2012]
[04-3-1- Défense des langues anciennes]
[04-2- Contributions des élèves]
[04-4-1- Varia]
[04-5-1- Agenda]
[04-6-1- Lectures]
[04-7-1- Manuels]
[07-1- Disciplina]
[08-1-Latin]
[08-2-Grec]
[05-1- Prendre contact]
[05-2- S'abonner à la lettre d'information]
[06-1- Liens de nos partenaires]
[06-2- Facebook]
[]
[]

HAPPY FEW

COMPTE RENDU DE NOTRE PREMIERE FOIRE AUX PREPARATIONS

Samedi 21 novembre 2016, une date marquante, pour la grande et la petite histoire. Vous pensez immédiatement menace terroriste, niveau 4, OCAM, conseil de sécurité, armée dans les rues, capitale bouclée, mine grave de François de Brigode. Non ! Stop ! Halte au terrorisme culturel ! Nous, nous vous disons réunion de professeurs de langues anciennes, échanges constructifs, idées originales, leçons innovantes, nouvelles technologies, résistance intellectuelle et pédagogique. Ce fameux samedi, dans une Bruxelles transformée en ville-fantôme, notre association a courageusement maintenu et tenu sa toute première foire aux préparations. La paralysie des transports en commun et la psychose généralisée ont empêché certains inscrits de nous rejoindre. Nous, nous avons tout bravé pour rallier l'Athénée Royal de Koekelberg. Nous voulions cette réunion, coûte que coûte. Nous l'eûmes.

Nous remercions d'emblée les participants. Sans eux, le Savoir n'aurait pu triompher de l'Ignorance et de l'Intolérance. De façon remarquable, chaque réseau fut représenté, l'officiel, le libre, le communal. Écoles à pédagogie traditionnelle, écoles à pédagogie active, écoles en Région bruxelloise, écoles en Région wallonne, le panel rassemblé reconstitua la carte de l'enseignement actuel, ce que nous souhaitions profondément. Nous étions donc peu nombreux, mais nous représentions la diversité du corps professoral, autre objectif de cette foire. Notre but principal fut bien entendu perpétré : faire s'échanger les préparations, les nouveaux concepts, les documents, les bonnes adresses, les fulgurances de chacun. Voilà le péril qui guette les enseignants : l'isolement, sentiment vécu, réel ou ressenti, qui émousse leur enthousiasme. Nous réunir entre professeurs de langues anciennes est une opportunité pour revivifier méthodes, approches, humeur, intérêt et passion. Nous l'avons toujours prôné : une union ferme, solidaire et progressiste produit des bénéfices pour ses membres, pour leurs élèves, pour l'enseignement et pour notre société.

C'est la volonté de l'ACFLA et de ses membres, leur raison d'être : réunir les professeurs de langues anciennes, leur créer un réseau, qui soit à la fois un maillage et un filet, leur offrir des espaces de rencontre, de discussion, de parole. Cette première foire débuta ainsi : par l'échange impromptu de nouvelles, d'informations, d'opinions sur le monde et l'existence en général, sur les langues anciennes en particulier. La communauté part de ces conversations multiples, en apparence anodines : elles créent un objet commun aux locuteurs, un imaginaire partagé, des références interpersonnelles. Un événement social, sociologique, capital selon nous, pour ouvrir cette saison 2015-2016 de notre association. Les langues se lièrent dès l'accueil, dans la salle des professeurs de l'Athénée. Du café, des jus de fruit, des viennoiseries attendaient les participants, pour les réconforter du désert glacial du dehors. Le quart d'heure académique échu, nous prîmes l'escalier et rejoignîmes la classe de notre présidente, Madame Claire Verly. Ce local ne doit rien au hasard : il est équipé d'un tableau interactif et d'un ordinateur relié. Notre présidente dut se livrer à quelques acrobaties pour brancher le routeur Wi-Fi de l'étage et fouiller sa mémoire pour retrouver la clé d'accès du réseau. Les autoroutes de l'information ouvertes, nous nous y engouffrâmes.

Nous débutâmes en discutant de méthodologie. Nous tombâmes tous d'accord : les professeurs de langues anciennes doivent innover maintenant plus que jamais. Il faut rajeunir les cours de latin et de grec ancien, en adoptant de nouvelles manières de transmettre la matière aux élèves. Ces nouvelles manières touchent cependant plus à la forme qu'au fond, les textes antiques et la grammaire des langues anciennes étant gravés dans le marbre pour les siècles et les siècles. La forme, elle, trouvera des véhicules novateurs et intéressants avec les nouvelles technologies. Un second accord fut atteint : cette idée nécessite un support, une plateforme d'échanges interactifs, d'entraides entre enseignants. Elle fait défaut pour l'heure en Belgique francophone, les sites proposés étant trop généralistes. Le premier prérequis de cette plateforme sera l'honnêteté. Chaque document qui y sera posté aura prétention à la science et à la propriété intellectuelle. Il devra comporter des références scientifiques et la mention de ses auteurs. Chaque emploi, impression, diffusion, réutilisation devra comporter ces mentions essentielles. Il faudra donc rédiger une charte de bon usage, un règlement, qui figurera en en-tête. Cela décidé, la parole fut cédée aux orateurs volontaires.

Notre vice-présidente, Madame Valérie De Climmer, également professeur à l'Athénée, débuta par la présentation d'une leçon thématique. À partir d'un thème opportun, l'hiver, elle a conçu un continuum de textes et de réalisations artistiques explorant toutes les facettes de la froide saison. Textes antiques, peintures impressionnistes, chansons contemporaines se répondent en écho. Ce principe transversal trace aux élèves une ligne à travers la pensée, la culture et l'histoire occidentales et peut se reprendre avec d'autres sujets. Madame De Climmer présenta ensuite une leçon de Cluedo. La mort de Britannicus est transposée en enquête moderne. Les élèves, sur base d'indices et de témoignages, enquêtent. Y a-t-il eu meurtre ? Si oui, quand ? Comment ? Pourquoi ? Et surtout, qui ? Les plus ambitieux adapteront cela en jeu de rôle, certains élèves incarnant les figures antiques, d'autres se glissant dans la peau des détectives.

Notre trésorière, Madame Carine Bamps, de l'Athénée Royal Jean Absil d'Etterbeek, suivit, avec tout d'abord une leçon sur Pompéi, renouvelée quant à la civilisation. Cette dernière n'est plus présentée en quatrième temps, après le texte, la grammaire et les exercices, mais elle est intégrée au processus. Chaque paragraphe, chaque exercice est l'occasion de développer un point de culture, une anecdote, un pan de civilisation, de sorte que l'intérêt des élèves demeure soutenu tout au long de la leçon. Madame Bamps présenta ensuite une séquence sur la série Hunger Games. La saga étant inspirée par nombre de mythes antiques, elle fournit des sujets prenants pour les élèves, qui décryptent ainsi leurs livres et leurs films préférés, tout en découvrant que l'Antiquité a tout inventé (ou presque). Madame Bamps conclut sur une troisième leçon, basée sur les inscriptions latines gravées dans la façade du Palazzo Spada. Ce morceau de bravoure s'adresse spécifiquement aux professeurs qui emmènent leurs élèves visiter Rome. Les élèves sont amenés à photographier la façade, puis une fois revenus dans leurs locaux belges, à identifier les personnages concernés, à traduire les notices et à en expliquer la signification.

Monsieur Grégory Cromphout, de l'Athénée Marguerite Yourcenar de la Ville de Bruxelles, vint à son tour à l'écran. Il nous parla longuement de pédagogie active, puisque son école s'inscrit entièrement dans ce projet. Cela implique une très grande participation et autonomie des élèves. Le professeur donne la première leçon en exemple, les suivantes sont réalisées par les élèves eux-mêmes. La prise de note est privilégiée, l'approche constructiviste aussi. L'autogestion règne, les élèves décident des thèmes et textes abordés. Ils doivent mener des recherches et livrer à la classe le fruit de leurs réflexions. Cela implique qu'ils soient équipés : chacun d'entre eux est muni d'une tablette et tous les locaux comportent un tableau interactif. Ce principe fonctionne au niveau macro. Une thématique commune est choisie (par exemple, le théâtre) et explorée par les élèves dans plusieurs cours (ici, en français, en latin, en histoire ou encore en arts plastiques et visuels). La coordination parfaite des professeurs est évidemment nécessaire. Monsieur Cromphout nous a ensuite présenté plusieurs de ses remarquables réalisations, disponibles sur son site Internet www.languesanciennes.com. L'intégralité du contenu et de la forme a été conçue avec le programme Adobe Captivate, onéreux à l'achat, prenant à la compréhension, mais qui donne de superbes résultats, à la hauteur d'un professionnel. Ce qui a entraîné la discussion sur un sujet inévitable : les professeurs de langues anciennes ont la volonté, mais hélas pas toujours la connaissance et le savoir-faire pour manier les outils informatiques. Trois possibilités s'offrent à eux : requérir l'aide d'un professionnel (onéreux s'il ne fait pas partie de votre famille), suivre une formation en dehors des heures de travail (ardu si justement l'on gère une vie familiale mouvementée) ou se former sur le tas, au petit bonheur la chance (ce que la plupart d'entre nous font, avec des résultats plus ou moins heureux). Bien sûr, dans un monde parfait, ces formations seraient offertes à tous les enseignants sans distinction par leur réseau et seraient organisées durant leurs heures de travail.

La conclusion vint aux alentours de midi. Notre association se doit d'avancer et de susciter, même modestement, un élan. Il a donc été décidé de transformer progressivement notre propre site Internet, www.acfla.be, pour en faire cette fameuse plateforme d'échanges mentionnée en début de matinée. Sa section « Ressources » sera progressivement remodelée, de sorte à accueillir les préparations, les suggestions, les recommandations des professeurs de langues anciennes. Plus tard, un forum de discussion pourrait être ouvert et l'interactivité du site accrue. Cela nécessite de lourdes manœuvres, une multiplication des pages et de longues heures de travail, mais l'ambition est là, le projet est lancé, avec l'espoir qu'il devienne une référence. Ce fut sur cette promesse d'avenir que nous nous séparâmes, provisoirement. Chacun s'en retourna chez lui, se calfeutrer dans l'attente du retour à la normale et dans l'impatience de lendemains qui chantent. Car, Dieu merci, pour nos participants, pour nos membres et pour les langues anciennes, le meilleur est devant eux, dans la promesse de l'éternité numérique.

Naïm HERAGHI

  

ASSOCIATION DE LA FWB POUR LES LANGUES ANCIENNES

Foire aux préparations 2015

Activités

-

Foire aux préparations

Merci à nos partenaires de nous soutenir dans nos activités !

with (document){ document.write('
') if (iedom){ write('
') write('
') write('
') write('
') write('
') } else if (document.layers){ write('') write('') write('') write('') } document.write('
') } }