Comme toutes les grandes aventures contemporaines, la nôtre commence à l'aéroport, celui de Zaventem. A peine dans l'avion, après avoir discuté un peu, nous ressemblions déjà à une famille plutôt qu'à un groupe d'inconnus.
Arrivés à Rome, la première activité était une visite de l'ancien port : Ostia Antica. Nous avons pu observer la beauté d'Ostie au coucher du soleil italien.
Puis nous nous sommes dirigés à l'auberge qui se trouvait à trois heures de route. Nous avons été accueillis avec un délicieux repas typiquement italien (pâtes, viande). Personne ne semblait se soucier de l'épreuve qui nous attendait au lendemain…
Samedi matin, le grand jour est donc arrivé ! Armés d'un bic noir et de notre précieux Gaffiot, nous nous sommes présentés au fameux concours. Pendant quatre heures, nous avons tenté de mettre en œuvre nos talents de latinistes en herbe, afin de représenter au mieux notre pays. Après ces longues heures de traduction, nous sommes allés visiter, accompagnés de guides italiens, un petit sanctuaire caché entre les monts de Montefortino. Là, on a pu utiliser notre meilleur italien afin de comprendre, ou, du moins, tenter de comprendre, les explications de nos guides. Non loin de là se situe une petite ville pittoresque du nom d'Amandola. Ici, nous sommes tombés encore plus sous le charme de la région : de magnifiques vues s'offraient à nous depuis le toit de la ville. Nous avons également eu l'occasion de visiter le musée du paysage, qui a pu nous donner de nombreuses informations sur l'histoire de la région et sur les Monts Sibyllins, visibles depuis la ville.
Le dernier jour, il nous a donc fallu reprendre la route et nous en avons profité pour visiter la Villa d'Hadrien à Tivoli, immense complexe palatial construit entre 118 et 138.
Là encore, les explications et les commentaires de M. Longrée et de Mme Verly ont été plus précieux que ceux de n'importe quel guide. Nous nous sommes promenés longuement dans cette petite ville aux plans de laquelle l'empereur Hadrien lui-même aurait participé.
Nous avons longé le Pécile, bassin entouré d'un péristyle qui rappelle le Portique d'Athènes ; puis nous nous sommes dirigés vers le Théâtre maritime, île sur laquelle est bâti un édifice avec atrium, portique et jardin. C'était une véritable demeure dans la demeure, un lieu où l'Empereur pouvait trouver repos et isolement. Nous avons aussi rencontré le Canope, plan d'eau de 120 mètres de long orné de nombreuses statues rappelant les ouvrages grecs. Le bassin s'achève finalement par le Sérapeum, bâtiment en l'honneur du dieu syncrétique Sérapis et d'Antinoüs, favori d'Hadrien, que ceux qui ont lu les Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar connaissent sûrement. Après nous avons vu les thermes, les quartiers impériaux, ... Mais ce site permettrait de s'y attarder des jours durant et d'encore être surpris ! Il nous a beaucoup impressionnés par sa beauté, ses dimensions mais surtout par l'harmonie des styles romain, grec et égyptien, que les ruines parviennent à rendre très fidèlement.
Notre voyage s'est donc achevé sur cette magnifique découverte. Pour nous tous, je pense, cela a été une très bonne expérience, tant par l'épreuve latine en elle-même que par les sites que nous avons appris à connaître dans cette superbe région, et surtout les rencontres que nous y avons faites.
Je pense que ce concours est une bonne occasion de montrer que le latin est une langue plus vivante que jamais, qui vous donne l'opportunité de bouger, de rencontrer des gens et d'échanger avec eux. Ortezzano, avec tout ce que nous y avons appris, est un exemple parmi d'autres d'ouverture que permet l'apprentissage du latin. J'espère que ces exemples continueront à motiver encore longtemps professeurs et élèves.
Noé HIERNAUX, Noé (AR Charles Rogier, Liège)
Mirel ISIC, Mirel (AR Koekelberg)
Frauke KETSMAN (AR Ath)
Kim VAN DEN EYCKEN (AR Enghien)
